Portes coupe-feu : assurer la sécurité de vos locaux
Les portes coupe-feu sont des dispositifs de sécurité permettant de maintenir une compartimentation efficiente au sein des bâtiments. Elles sont conçues pour résister au feu pendant un certain laps de temps. Lorsqu’un incendie se déclare, les portes coupe-feu se ferment automatiquement pour isoler le foyer. Elles laissent le temps aux occupants de s’évacuer en toute sécurité. Leur fonction principale est de maintenir une étanchéité au feu entre les différents espaces afin d’éviter la propagation des flammes et des fumées.
Plan de l'article
Comment fonctionne une porte coupe-feu ?
Une porte coupe-feu est composée d’un châssis métallique résistant à de hautes températures, garni de joints intumescents. Lorsqu’elle est exposée à la chaleur, cette garniture gonfle pour assurer l’étanchéité. Plusieurs dispositifs de fermeture automatique peuvent être intégrés :
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- Un déclenchement thermique fait refermer la porte grâce à des câbles qui se détendent lorsqu’ils sont soumis à la chaleur.
- Un détecteur de fumée déclenche la fermeture de manière préventive dès la détection de fumées.
- Un dispositif électromagnétique maintient la porte ouverte tant qu’un courant circule, et la fait se refermer en cas de coupure d’alimentation.
La robustesse du châssis et la garniture intumescente assurent l’étanchéité pendant un temps déterminé en fonction de la classification de la porte (EI30, EI60, EI90, EI120…). Vous pouvez vous rendre sur un site spécialisé pour en découvrir plus sur les portes coupe feu.
Quelles sont les réglementations en vigueur ?
En France, la réglementation incendie impose l’utilisation de portes coupe-feu dans certains locaux à risque tels que les établissements recevant du public (ERP), les bâtiments à usage d’habitation collectif et les locaux industriels.
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Leur mise en place est réglementée selon différents standards comme la norme NF EN 1634 qui définit les essais requis en laboratoire. Leur classification indique leur niveau de résistance au feu (EI30, EI60…).
Il est obligatoire de faire appel à des installateurs agréés et de faire réaliser des essais sur chantier après pose. Il faut s’assurer que les performances initiales sont bien respectées. Des contrôles périodiques doivent également être effectués.
Comment choisir et entretenir une porte coupe-feu ?
Avant d’effectuer tout achat, il est important de déterminer le type d’utilisation et la classification requise en fonction des caractéristiques du local. Un installateur agréé pourra conseiller sur le modèle le plus adapté.
Il faut également veiller à un bon entretien afin de conserver les performances au fil des années:
- Nettoyer régulièrement la porte et ses joints.
- Faire inspecter les dispositifs de fermeture automatique.
- Remplacer les joints dès qu’ils commencent à se détériorer pour assurer l’étanchéité.
- Effectuer les contrôles périodiques obligatoires par un organisme agréé.
En respectant une maintenance adaptée, une porte coupe-feu conservera efficacement ses propriétés durant toute sa durée de vie. Elle assure la sécurité des biens et des personnes.
Classification des portes coupe-feu
Les portes coupe-feu sont classées selon leur résistance au feu. Cette classification définit la durée pendant laquelle la porte conserve son étanchéité lorsqu’elle est soumise à un essai au feu standardisé.
- EI30 : la porte résiste 30 minutes à un feu atteignant une température de 850°C ± 50°C de son côté non exposé.
- EI60 : la porte résiste 60 minutes aux mêmes conditions.
- EI90 : la porte résiste 90 minutes.
- EI120 : la porte résiste 120 minutes, ce qui correspond à la résistance au feu maximale.
Cette classification permet aux installateurs et aux autorités de déterminer la porte coupe-feu la plus adaptée en fonction du risque incendie dans le local. Plus le risque est élevé, plus la résistance au feu demandée sera importante.
Types de portes coupe-feu
Il existe plusieurs catégories de portes coupe-feu. Ils se distinguent par leur mode d’ouverture et leur conception afin de répondre aux différents cas d’usage. La porte coupe-feu à battants demeure l’option la plus répandue. De dimension et de poids variables, elle se caractérise par un ou deux vantaux.
Pour les grandes circulations où l’espace est primordial, la porte coulissante s’impose comme une solution idéale. Glissant silencieusement sur des rails horizontaux ou verticaux selon les modèles, elle ne vient pas encombrer le passage une fois ouverte.
Lorsque le volume vertical doit être exploité, la porte sectionnelle avec ses panneaux escamotables est recommandée. Ils se rétractent dans un rail encastré au plafond optimise parfaitement l’agencement.
Compacte et discrète, la porte roulante en rideau convient aux accès réservés aux marchandises, où la place manque souvent. Elle se déroule et se rétracte de manière souple et efficace. Capable de pivoter à la verticale selon un axe central, la porte basculante offre un dégagement maximal soit vers le haut, soit vers le bas.
Matériaux constitutifs des portes coupe-feu
Les portes coupe-feu intègrent divers matériaux choisis pour assurer à la fois résistance au feu, pérennité et esthétisme.
Le châssis constituant l’armature de la porte est généralement en acier ou aluminium, des métaux au profil robuste qui supportent parfaitement les contraintes thermiques lors d’un incendie. Les joints périmétriques à base de silicones intumescents jouent un rôle déterminant. Exposés à la chaleur, ils gonflent pour assurer l’étanchéité autour des panneaux et du châssis.
Des dispositifs variés comme les câbles, les électro-aimants ou les ressorts en garantissent la fermeture automatique en cas d’incendie. Les montants, les traverses et les seuils protègent le périmètre de la porte.