Comment procéder à une réparation d’ouvrage ?
Lorsque le bâtiment de votre domicile commence à présenter quelques signes d’usure et de vieillissement, il devient urgent de régler les problèmes observés. Vous devez alors faire des travaux de réparation d’ouvrage. Avant de vous lancer, il est important d’en connaître les bases, les étapes et les conditions de réalisation. Découvrez ici comment procéder à une réparation d’ouvrage.
Plan de l'article
La réparation d’ouvrage : de quoi s’agit-il exactement ?
Il s’agit d’un ensemble de travaux qui permettent la remise en état d’une construction. Ils concernent principalement les défauts constatés sur les surfaces horizontales (sols, dalles) ou verticales (murs) d’une structure en béton. Ces imperfections résultent d’agressions successives que subissent les ouvrages en béton armé telles que les réactions chimiques, l’humidité, le gel, les chocs… Elles peuvent également provenir de défauts de conception et de mauvaises exécutions lors de la construction. Il peut s’agir d’armatures mal dimensionnées (trop courtes ou longues) ou mal positionnées, de béton mal dosé…
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Ces désordres ne présentent qu’un inconvénient sur le plan esthétique de l’ouvrage en général. Ils n’impactent pas sa structure fondamentale. Pour faire une réparation d’ouvrage, il est nécessaire de recenser les désordres observables et d’effectuer des travaux correctifs ensuite. Les actions suivantes résument les types de travaux généralement effectués :
- réparation des bétons dégradés par l’oxydation des armatures métalliques,
- assemblage des canalisations en béton,
- réparation d’épaufrures des canalisations en béton,
- reprises de bétonnage,
- correction des nids de gravier,
- correction des bétons avec fers apparents.
Utilisez un mortier fibré de réparation d’ouvrage
Pour les travaux de réparation d’ouvrage, le mortier R3 fibré est particulièrement recommandé. On l’utilise pour réparer le béton, reboucher des trous, aplanir les surfaces creuses… Vous pourrez vous procurer ce mortier fibré de réparation en cliquant ici afin de bénéficier de ses nombreux avantages.
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Caractéristiques du mortier de réparation d’ouvrage R3 fibré
C’est un matériau thixotrope. Cela signifie que sa texture varie selon les conditions dans lesquelles il se trouve, passant d’un aspect très liquide vers un autre plus solide, et vice-versa. Le mortier fibré utilisé est aussi monocomposant et prêt-à-l’emploi. Il permet un gain de temps considérable pour la personne qui effectue les travaux et ne nécessite qu’un ajout d’eau à la poudre de mortier existante.
Le mortier de réparation d’ouvrage fibré R3 est doté d’une forte résistance aux chocs et aux gels intérieurs/extérieurs. Cette caractéristique en fait un matériau solide et durable. C’est aussi un élément à prise rapide et à retrait compensé. La prise rapide sous-entend que le produit ne met pas beaucoup de temps à devenir rigide. En ce qui concerne le retrait compensé, il empêche le mortier de se fissurer ou de se creuser ultérieurement. Enfin, le mortier fibré R3 s’utilise sans coffrage préalable, ce qui facilite son utilisation.
Utilisation du mortier fibré R3
Avant l’application du mortier de réparation sur la surface endommagée, il est important de bien la préparer. Protégez les sols, les mortiers existants et les autres éléments dans la région qui entoure le défaut à traiter, pour éviter de les salir ou dégrader. Ensuite, piquez le béton sujet à la dégradation à l’aide d’outils adéquats, afin de retirer les composants peu adhérents et résistants. Cela se fait à l’aide d’un marteau à pic et de pics métalliques.
Servez-vous d’une brosse métallique pour retirer les éléments cassants du matériau. Il est important que les armatures soient bien dégagées pour garantir une adhérence optimale au mortier. Si les armatures sont oxydées, utilisez la même brosse pour vous débarrasser de la rouille. Il est aussi possible d’utiliser des techniques de sablage, pour mettre les armatures à nu. On utilise généralement un pistolet à air comprimé pour détruire la corrosion et redonner aux métaux leur aspect d’origine. Une fois le nettoyage terminé, traitez les armatures avec une peinture anticorrosion. Assurez-vous qu’elle ne déborde pas sur le béton. Après séchage de la peinture, retirez les poussières et humidifiez généreusement la partie à traiter. Le béton doit être humide, mais pas ruisselant d’eau.
Ensuite, gâchez le mortier de réparation en le mélangeant à un peu d’eau. Faites-le à l’intérieur d’une auge propre, puis appliquez le mélange obtenu par couches successives. Une truelle est nécessaire pour cette opération. Ensuite, vous disposerez de 10 minutes pour appliquer cette gâchée et de 30 minutes maximum avant la prise du mortier (solidification).
L’épaisseur des couches de mortier peut varier, allant de 3 mm à 5 cm. Après durcissement du mortier, faites une finition à l’aide d’une éponge mouillée ou d’une taloche. Plusieurs autres méthodes peuvent être utilisées pour réparer un ouvrage endommagé :
- le renforcement des structures à l’aide d’armatures passives additionnelles,
- l’utilisation de béton projeté,
- l’utilisation de matériaux composites (textiles de renforcement, polymères thermodurcissables, textiles en verre).
Vérifiez si l’ouvrage à rénover est encore sous garantie
Si vos travaux de construction sont encore couverts par la garantie décennale du constructeur, contactez-le pour qu’il effectue les rénovations. Cette intervention sera entièrement gratuite. Pour cela, envoyez un courrier (avec accusé de réception) à l’entreprise concernée, pour lui notifier le problème constaté et lui demander d’intervenir. Si elle n’entreprend aucune action, faites appel à l’assureur en vue de régler le problème. Pour cela, il est nécessaire de remplir un formulaire. Certaines informations seront nécessaires telles que le numéro de contrat, le nom du propriétaire du contrat d’assurance, l’adresse et la description du sinistre. De même, la date d’apparition du sinistre et celle de réception sont requises, ainsi qu’une copie des discussions avec le constructeur à propos du défaut constaté.
La compagnie d’assurance dispose alors de 60 jours pour vous confirmer si le sinistre évoqué est bien couvert par l’assurance dommage-ouvrage. Si cela est confirmé, un règlement sera prévu dans un délai de 90 jours maximum pour vous permettre de réaliser les travaux. Si en revanche la garantie décennale a déjà expiré, il en est sûrement de même pour votre assurance dommage-ouvrage, car ces deux sont liés et ont une durée de vie de 10 ans. Pour cela, il vous faudra financer les rénovations à partir de vos fonds propres.
L’assurance dommage-ouvrage fut introduite en 1978 par la loi Spinetta. Elle est exigée avant le démarrage de tout type de construction. Son but est de couvrir et d’indemniser l’assuré des dommages qui apparaissent sur un ouvrage jusqu’à 10 ans après sa réception. Elle se présente sous différentes formes, selon le type de maître d’ouvrage.
Si vous êtes propriétaires et que vous n’occupez pas le logement à rénover, souscrire à une assurance propriétaire non-occupant est obligatoire pour une construction mise en copropriété. Dans le cas contraire, cela n’est pas exigé, même si cette assurance est vivement recommandée. Si vous êtes propriétaires du logement et y résidez, assurez-vous que votre assurance habitation et responsabilité civile prend en compte les risques matériels et corporels propres à un chantier. Il s’agit des risques d’incendie, de vandalisme, de vol, de dégâts des eaux… S’ils ne sont pas pris en compte, faites-les inclure par une extension de couverture.
Pour tous les autres types de maîtres d’ouvrages (promoteurs immobiliers, vendeurs, constructeurs individuels) et dans la majorité des cas, l’assurance dommage-ouvrage sera exigée.
Faites appel à des professionnels du BTP
Pour effectuer vos travaux de réparation d’ouvrage, il est recommandé de faire appel à des professionnels. Pour cela, recherchez dans votre région ou sur internet des entreprises qui exercent dans le BTP.
Si elles offrent la prestation recherchée, collectez le maximum d’informations qui peuvent vous éclairer sur leurs compétences. Prenez en compte le nombre d’années d’expérience dans le domaine et les retours des clients par rapport aux travaux réalisés chez eux. Vérifiez aussi les garanties offertes telles que l’assurance décennale.
Quand vous aurez trouvé des entreprises qui répondent à ces critères, sélectionnez-en 3 ou 4. Ensuite, contactez-les et invitez-les à visiter l’ouvrage à réparer. À partir des défauts constatés, un devis vous sera présenté. Choisissez celui qui correspond le mieux à votre budget et à vos attentes, puis confiez les travaux à l’entreprise sélectionnée. N’oubliez pas de souscrire une assurance dommage-ouvrage avant de démarrer les travaux si cela est nécessaire.